Le piano est un roman musical. Le lecteur peut écouter les pièces que Simon Brocas joue.
Dans l’extrait suivant, son épouse et lui déjeunent chez les époux Livar. Celui-ci, pianiste au Conservatoire de Poitiers, le soumet à un test, ne voulant pas croire qu’il est aussi talentueux que sa femme le prétend.
Aussitôt le repas terminé, Simon fut invité à rejoindre le piano. La femme élégante avait rapproché les mains, comme prête à applaudir. Son mari tendit le bras de manière péremptoire en direction d’un instrument qu’il pensait être celui de la torture de son convive.
Afin de rendre hommage à la sagacité de la femme élégante qui avait décelé son attachement particulier pour le compositeur allemand, Simon espérait que ses mains débuteraient par un hommage à son endroit. Il avait choisi de ne pas amener de partition et donc ne pouvait décider de ses interprétations, autant que les quelques semaines avec son nouveau don pouvaient lui permettre d’en juger. Lorsque la femme élégante avait mentionné le souhait de son mari, professeur au conservatoire, de le connaître, il s’était attendu à un test, aussi avaient-ils prévu, Isla et lui, d’enregistrer ce qu’il jouerait pour une identification ultérieure et avaient-il omis les partitions.
De retour chez eux, ils identifièrent le Prélude et fugue en ré mineur de Bach BWV 875 et la Fantaisie en ré mineur K 397 de Mozart.
Bach, Prélude et fugue en ré mineur de Bach BWV 875 : cliquer ici
Mozart, fantaisie en ré mineur K 397 : cliquer ici
Photo : ©Giovanna Boisson 2024