Le piano – extrait 🎹

Il avait opté pour une chemise noire, un pantalon de la même couleur mais un peu plus clair. Il aimait les chaussures bien cirées, aussi avait-il fait briller sa meilleure paire qui n’espérait plus ressortir un jour. Pour la composition finale de son clavier vestimentaire, il endossa une veste aux boutons blancs.

Le piano – extrait 🎹

Dans le manuscrit du roman Le piano, le personnage principal, Simon, se rend avec la belle Juliette au château de la Troussaye, bientôt accueilli par un hôte furieusement parisien :

Extrait lu par l’auteur

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Si vous souhaitez recevoir le roman Le piano par épisodes, accompagné de sa bande sonore, merci de m’écrire sur ce site et de préciser votre mail. Marc Boisson

Le piano – extrait

Simon Brocas s’est métamorphosé en pianiste, un de ces dimanches matin à la gare parisienne de Montparnasse où « même les trains semblent partis à la messe ». Il achète un instrument à la « femme élégante » et l’installe chez lui :

 

 

 

 

« Le piano trônait dans sa grande chambre à coucher. Le parquet lui avait volontiers cédé une partie de sa surface par connivence osmotique et les notes qui s’en échappaient dialoguaient mélodieusement avec la fenêtre le plus souvent ouverte que caressaient les feuilles du mûrier du centre de la cour. Il décida de laisser août à la musique. »
Le piano, p. 7

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Une composition de Bach

Une composition de Bach accompagne Simon Brocas tout au long du roman, le Prélude et fugue BWV 855. Il la joue pour la première fois chez lui.

« Ses doigts débutèrent lentement, ainsi que la composition le demandait, revinrent sur eux-mêmes, partirent en ligne droite, firent battre le contrepoint d’une main l’autre, dont le morceau ne se départirait plus, un rythme de fond qui lui offre son ossature et sa confiance pour exprimer sa liberté. Les notes s’accélèrent ensuite comme pour chuter mais demeurent toujours debout, vives, parfaites. Il joua encore et encore les deux minutes de cette offrande que Bach a faite à la plénitude sans présager de sa postérité. » P. 8 Le piano

 

Une confession musicale

Il estima qu’il ne pouvait pas garder le secret plus longtemps. Il plaça une chaise pour ses pieds, reculant ses chaussures vers le vide, les mollets accueillis par le feutre noir habitué aux postérieurs des musiciens des fauteuils d’orchestre. L’endroit idéal pour une confession musicale. Il débuta son récit en répétant qu’il ne connaissait rien à la musique, qu’il en avait été un cancre invétéré.

Marc Boisson, Le piano, manuscrit, p. 28

Le piano – vidéo

Clic sur l’image pour visualiser la vidéo

Manuscrit Le piano achevé 🎹

Extrait de la dernière page :
 
La femme élégante ne devait jamais oublier son irruption sur la scène du Koninklijk Concertgebouw en cette soirée du 7 septembre 2023. Le brouhaha qui inévitablement devait saisir l’assistance tardait avec la lenteur de la prise de conscience collective. La femme élégante se leva du premier rang et découpa l’assourdissant silence dans une course effrénée qui la fit se hisser sur la scène, dévoilant ses belles jambes et sa robe déchirée qui devaient imprégner le souvenir de quelques incorrigibles spectateurs. 🎹 🎹 🎹

Le mot pour le dire

 

Manifestation contre la contre-réforme des retraites – Paris 7 mars 2023

Merci à Marie-Noëlle, pour cette prise sur le vif.

Une autre religion

Bernard Friot, Extrait de sa conférence à Lorient – à partir de la 47e minute- 7 février
You tube : https://www.youtube.com/watch?v=jNktq8nHmcE&t=2978s
La « religion capitaliste » –
 » Un des dogmes, c’est que le salaire, ça se mérite. Le salaire, ça se mérite par le travail. C’est ce qu’on appelle la « valeur travail ». Une thématique au coeur de la religion capitaliste. Ce n’est pas toi qui décides du travail. […] Et tu souffres d’ailleurs. Ca te rend méritant. Le travail, c’est un truc qui rend méritant. Tu mérites de gagner ta vie, c’est-à-dire du pouvoir d’achat pour satisfaire tes besoins et de gagner du loisir en fin de vie. Parce que la vie, c’est la consommation et le loisir. »

Retraites d’un autre oeil

Le sociologue et économiste Bernard Friot explique bien que derrière les réformes successives des retraites, il y a une volonté d’imposer une vision du travail. Celui-ci doit être une dette et une contrainte. On voit bien qu’il en est ainsi. Pour commencer, nombreux sont ceux qui vous disent « bon courage » quand vous partez au travail, contribuant à transformer en corvée ce qui pourrait être une activité agréable. Mais la pleine illustration est l’impossibilité de partir à la retraite avant l’âge légal. Pourquoi ne pas permettre à celles et ceux qui acceptent de renoncer à une partie de leur pension de le faire ? Et pourquoi ne pas permettre, de la même manière, que celles et ceux qui veulent travailler après l’âge limite le fassent ?

Source : Le Média