Je me promenais avec ma fille dans un parc quand nous avons entendu une musique au loin. « On va voir ce que c’est ? » m’a-t-elle dit. J’avais pensé la même chose. Au dessus d’une petite colline dont ce parc est parsemé, il y avait une scène. Nous allions vérifier le programme, l’heure du concert et son prix lorsque nous avons constaté que c’était la Fête de la musique.
Nous étions le 21 juin et le concert gratuit allait commencer dans la demi-heure. Quelle n’a pas été la surprise de ma fille quand elle a lu qu’il y avait au programme un groupe qu’elle avait voulu voir plusieurs fois en France. Ils ont joué les premiers ce qui ne pouvait mieux nous convenir car on nous attendait un peu plus tard.
Nous nous sommes ainsi retrouvés, à l’étranger, au jour et à l’heure exacts où jouait un groupe pour laquelle ma fille aurait fait des kilomètres, à dix mètres de la scène en cette belle fin de la journée la plus longue de l’année.
Cette anecdote illustre à mon avis ce qu’est une synchronicité. Et je crois que nous en vivons beaucoup que nous prenons pour de simples coïncidences.
Synchronicité : « coïncidence signifiante c’est-à-dire dont le caractère mystérieux est porteur d’un sens. Elle se caractérise par le fait que le psychisme de la personne semble d’autant plus impliqué que sa probabilité est plus faible, laissant penser à un signe du destin (in Philippe Guillemant, La route du temps, Editions Le temps présent, p. 352). »
Le père de ce terme est le psychiatre suisse Carl Jung.