Michel Bussi raconte la terrifiante guerre civile qui s’est abattue sur le Rwanda en 1994. Sa double identité professionnelle de chercheur et d’écrivain favorise son propos. A partir de solides recherches et d’éléments factuels, il fabrique une fiction qui nous tient en haleine, à l’égal de ses romans policiers au succès mérité. Quand les êtres humains deviennent des numéros que l’on efface, les génocides prennent leur place. L’absence d’humanité, qui va de pair avec l’effacement du remords, la fameuse « banalité du mal » qui m’avait déjà tellement impressionné dans Les bienveillantes, de Jonathan Littell, est encore ici sidérante.