Bibliothèque idéale

Kafka sur le rivage

Haruki Murakami

10/18 – 2011
Roman fantastique – Japon

*****

J’ai connu Haruki Murakami avec La ballade de l’impossible. Je ne me souviens pas avoir lu de roman japonais avant lui. Mais c’est avec Kafka sur le rivage que j’ai été irrémédiablement capté par l’univers de Murakami et qu’à la suite, j’ai découvert et ai été charmé par d’autres écrivains japonais.

Kafka sur le rivage est l’étrange histoire d’un adolescent qui part de Tokyo pour échapper à une malédiction familiale. Un vieil homme très attachant, Nakata, lui aussi prend la route, un simple d’esprit qui se révélera bien plus complexe que ses apparences. Le style de Murakami est fluide, ne fait pas de coups d’éclat mais est facilement reconnaissable. Ces touches de fantastique dans la narration du quotidien me plaisent. Il y a du réalisme magique latinoaméricain chez Murakami. Pourtant, il n’a en rien imité les auteurs colombiens, péruviens du boom. Murakami est universel et profondément japonais. Il ne fait aucune concession à un lecteur éloigné de son monde. Il l’y entraîne.

Avec Murakami, on peut assister aux détails de la préparation d’un plat japonais puis recevoir un appel d’un mouton sauvage sans que cela paraisse ridicule. Ses personnages sont différents et attachants. Ils paraissent transparents alors qu’ils transpercent les pages de ses romans. Je m’ennuie facilement à la lecture de romans où il ne se passe pas grand chose. Ses descriptions du quotidien, les états d’âme de ses personnages ne me fatiguent jamais. J’ai toujours l’impression qu’il s’y passe subtilement quelque chose.

Et j’ai retrouvé cette ambiance chez plusieurs autres auteurs japonais.

Cent ans de solitude

Cent ans de solitude

Pourquoi lire Cent ans de solitude ? Pour être entraîné dans un tourbillon qui nous fait perdre conscience de la route rectiligne de notre existence. Ces cycles qui dépeignent une réalité magique au milieu de laquelle les faits les plus romanesques sont ceux qui...

La maison assassinée

La maison assassinée

La "grande" guerre s’est achevée il y a plus de cent ans. Je vois devant moi un jeune homme qui, pierre par pierre, démonte sa maison. Il est en bras de chemises, il ne parle à personne. Il est revenu de la guerre et on ne le reconnaît plus. Ses parents sont morts....