L’histoire d’un étudiant en philosophie qui devient employé de la Banque de France à Béthune. Le style de Yannick Haenel, tout d’abord, me paraît plaisant, fluide et soutenu. C’est un roman sur lequel il faut insister. Dès que le narrateur s’efface, le personnage prend toute son ampleur. George Bataille, c’est son nom, est un libertaire qui n’est pas intéressé par l’argent. Il achète la villa à côté de la banque et reliée à elle par un tunnel méconnu. Il héberge dans son jardin un couple surendetté. Un idéal d’absolu l’anime dans différentes facettes de sa vie. Dommage que l’auteur sacrifie au passage obligé de beaucoup de romans contemporains, où la consommation d’alcool doit nécessairement être effrénée.