Parque Kennedy-Miraflores-Lima
En 1986, lorsque je suis arrivé à Lima, le mouvement maoïste, dirigé par Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo », s’infiltrait dans la ville. Comme je le raconte dans Il est mort, Jim, je suis un soir tombé sur des tanks au hasard d’une rue. Gare à ceux qui circulaient après l’heure du couvre-feu. Le Sentier Lumineux paraissait une pieuvre aux tentacules invisibles. On ne le voyait pas mais on en entendait parler sans cesse. Les coupures d’électricité, les assassinats, les petits attentats se multipliaient. Je me souviens qu’un petit matin, j’entendis une explosion qui venait de la banque voisine de mon immeuble dans le quartier de Miraflores. Je me rendis compte que le temps où je m’étonnais de voir des tanks dans la rue était bien loin lorsque je décidai de me recoucher, me disant que si l’explosion avait eu lieu, elle ne se produirait plus. En 1992, je retournai à Lima. Dans l’avion, je lis qu’un attentat meurtrier venait d’ensanglanter la rue Tarata de Miraflores. C’était la mienne à l’époque où j’y vivais.