Le Sentier Lumineux dans Il est mort, Jim
J’ai été témoin de bribes d’événements de la guerre civile du Sentier Lumineux. J’observe qu’elle rentre dans la narration que fait le Pérou de lui-même après un temps de latence, comme s’il avait fallu une période de digestion. L’histoire et la littérature n’arrêteront plus d’en parler désormais. On constate ce rythme à trois temps pour d’autres traumatismes, la Seconde Guerre Mondiale en France ou le Franquisme en Espagne par exemple : le temps du déroulement – le silence puis la narration.
Le seul, à ma connaissance, qui ait absorbé le conflit pendant son déroulement, est Mario Vargas Llosa, avec son Lituma en los Andes, dont je reparlerai dans Il est mort, Jim.
Un jeune auteur péruvien, Santiago Roncagliolo, a écrit en 2013, Avril rouge. Une lecture que je vous conseille également.