Cela m’amusait qu’Eduardo Pastor habite dans une rue au nom militaire. Ce fut d’ailleurs la première chose que je lui dis. Je savais que je devais faire attention avec l’humour républicain français et que les Sud-Américains goutaient peu l’ironie à l’endroit de l’armée ou du clergé. Mais il ne fallait pas non plus aller complètement contre sa nature. Je demandai donc à Eduardo, en guise de salut, s’il avait acheté sa maison en fonction du nom de la rue. Il ne releva pas ou plutôt ne comprit pas l’association avec son ancien métier. Il était tout occupé à sa jovialité hospitalière et à présenter son cher Pérou.
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