C’est formidable. On retrouve des amis sur les réseaux sociaux. On ne s’était pas revus depuis des années et voilà qu’on peut de nouveau passer du temps ensemble. Ils habitent à Sydney et nous à Santiago. Ce n’est pas grave. On échange sorties, croissance des petits, quelques idées du monde qui va mal. On éprouve des émotions communes, fortes, hautement authentiques :
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Et parfois patatras. On ne dépasse pas la simple confirmation d’amitié. On s’est reconnus, on a échangé un petit coucou avec le bouton dédié et puis plus rien. Qu’est-il arrivé ? Notre ligne d’amis est-elle trop fournie ? Nous n’avons pas assez d’heures à leur consacrer ? On croyait se manquer et on ne s’était pas vraiment cherchés ?
On découvre l’évidence : les échanges diminuent au fur et à mesure que les canaux s’ouvrent et que leur nombre s’accroît. La multiplicité des interlocuteurs est inversement proportionnelle à la profondeur de la communication. La conversation en tête-à-tête, puis la lettre, l’e-mail, le post, et enfin le message, la photo, la vidéo instantanés.
La prochaine étape, l’ultime expression de l’amitié : l’émoticône instantané qui disparaît aussitôt vu ?